Le bijou régional Alsacien.

C’est un sujet très peu abordé dans l’ensemble puisqu’il demande un attrait, un intérêt et une passion du bijou ancien que peu de personnes possèdent de nos jours. Sur notre belle région je connais notamment Jean-Luc Neth, une personne passionnée de notre culture folklorique à travers nos magnifiques costumes traditionnels, celui-ci fait de plus revivre de ces mains de magnifiques coiffes et autres éléments vestimentaires, lors de fêtes populaires régionales. Autre institution la Maison Bossert qui a le mérite d’exister depuis le début du XVIIII ième siècle et qui perdure par la confection et la location de costumes traditionnels, afin d’alimenter nos groupes folkloriques du nord au sud de l’Alsace. Le bijou et le costume traditionnel de fête ou journalier sont en effet étroitement lié. Les premiers bijoux masculin notamment étaient composés de boutons d’ornements et de boucle agrafant la cravate ou le mouchoir de cou, autres bijoux les boucles de chaussures, et bien plus tard les chaînes de montres et les montres goussets, les hommes ne portaient que très peu de bagues. Pour les femmes, la parure est un peu plus complète en effet elles aussi pouvaient porter des boucles de chaussures, mais aussi colliers divers en métaux divers ou grenats, et surtout croix diverses entre autres Jeannette , Bosse , Latine ou Huguenote. D’autres éléments importants compléter celle-ci , une châtelaine de différents types, et parmi les plus originales les épingles à cheveux qui permettaient de maintenir de très longues tresses relevées à l’arrière afin de pouvoir porter la coiffe de taille impressionnante. Ces épingles avaient différentes longueurs les plus longues pouvaient dépasser les 30 cm, elle est constituée d’une plaque d’argent ou vermeil en forme de losange aux bords festonnés sur laquelle est fixé un travail de filigrané formant un relief et garnis au centre d’une fleur dont les pétales pouvaient être émaillé de couleur bleu, blanc et rouge, la tige au bord ondulé ou cranté.

Celles-ci sont sans doute d’origine Suisse ou Allemande et rapporté lors des différentes périodes d’immigration qu’est connue notre région dans son histoire. A propos des bagues celles-ci pouvaient être composées d’un anneau avec sur le dessus un sertie de pierres de couleurs ou blanches en verre pour la plupart en longueur ou en forme de marguerite, autres bagues celle dite de foi de deux coeurs accolés surmontés d’une couronne et tenus de part et d’autre par deux mains stylisées, il existe aussi des alliances en or en deux ou trois parties gravées à l’intérieur de date et des noms des époux époque Premier Empire et Napoléon III, celles-ci appartenaient plutôt à une classe bourgeoise, ou de noblesse. Les boucles d’oreilles associées le plus souvent au collier et de divers matériaux pauvres tel le métal blanc, le plaqué or ou le cuivre, complétées la parure féminine. Vous pouvez encore aujourd’hui admirer certains de ces bijoux dans le cadre d’une visite du Musée Alsacien de Strasbourg. Il existe aussi un magnifique livre sur le « Bijoux des Régions de France » par Mme Claudette Joannis aux éditions Flammarion 1992, qui retrace avec passion et mérite le sujet du bijou à travers les musées régionaux et aussi son travail et investissement personnel. N’oublions pas non plus l’orfèvre Strasbourgeois Cellarius qui a produit de nombreux bijoux en argent avec sa signature sur son poinçon de la cathédrale de Strasbourg (voir article blog qui lui est consacré). En tant qu’Antiquaire spécialisé en bijoux anciens, il est évident que je ferais tout pour la protection de notre patrimoine dans ce domaine mais aussi pour faire revivre ces bijoux à travers de nouvelles personnes ayant eu le coup de coeur, c’est important pour nos futures générations. Rendez-vous pour d’autres articles sur mon blog et faite vous plaisir avec un beau bijou ancien.

 

Bague anneau en or et sertie en argent avec pierres en verre époque Empire 1809.

Poinçon d’argent de l’orfèvre Alsacien E. Cellarius avec la cathédrale de Strasbourg.

Deux alliances en or une double et l’autre triple avec inscriptions intérieurs dates et noms des époux 1812 et 1860.

Bague argent dite de Foi coeur au centre de chaque côté des mains .